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Les œuvres de Frida Orupabo peuvent être comprises, d’une certaine manière, comme des réponses à des problèmes — notamment l’absence de certaines images, qu’il devient nécessaire de créer. L’artiste travaille principalement le collage, la sculpture et la vidéo de manière à déconstruire les représentations héritées du colonialisme en composant, à partir de fragments corporels, des récits alternatifs et de nouvelles subjectivités, jusqu’ici invisibilisées. Bien que ses compositions mettent fréquemment en scène des femmes noires, les catégories de genre, de race et d’héritage familial ne sont pas seulement abordées comme objets de réflexion mais structurent en profondeur son champ d’exploration. Puisant ses matériaux dans des archives numériques, principalement en ligne, Orupabo commence souvent par des collages à petite échelle, réalisés à l’écran, qui se transforment parfois en personnages de taille réelle. Agrandies, imprimées par sections, découpées puis épinglées ensemble, ses compositions conservent une simplicité artisanale, qui ouvre un espace pour le jeu, l’expérimentation et la spontanéité. Cette vitalité est chargée d’une intense densité émotionnelle où colère, tristesse et solitude affleurent dans le regard de ses figures, tournées vers le spectateur comme pour le défier.
Née en Norvège, d’origine norvégienne et nigériane, Frida Orupabo a commencé à faire des collages à la fin de son adolescence afin de mieux comprendre son héritage culturel et familial. Formée à la sociologie, puis ayant exercé comme assistante sociale, elle commence à publier ses archives collectées et recomposées sur instagram. Son compte, @nemiepeba, débute de façon anonyme et discrète, comme une collection de travail à destination d’un cercle restreint, avant de rencontrer un plus large public. Depuis sa participation à l’exposition d’Arthur Jafa à la Serpentine Gallery en 2017, l’artiste expose régulièrement sur la scène internationale.
Frida Orupabo est née en 1986 à Sarpsborg. Elle vit et travaille à Oslo. Son travail a fait l’objet d’expositions personnelles notamment au Astrup Fearnley Museet, Oslo (2025); Bonniers Konsthall, Stockholm (2024); Modern Art, Londres (2023); Fotomuseum Winterthur, Suisse (2022); Kunsthall Trondheim, Norvège (2021); Stevenson, Johannesburg, South Africa (2020); Kunstnernes Hus, Oslo; Portikus, Francfort-sur-le-Main, Allemagne (2019); et à la Galerie Nordenhake, Berlin, Allemagne (2019). Elle a participé à des expositions collectives au Goldsmiths CCA, Londres (2023); The Photographers’ Gallery, Londres (2023); Modern Art, Londres (2022); Kiasma Finnish National Gallery, Oslo, Norvège (2022); Hasselblad Foundation, Gothenburg, Suède (2021); Huis Marseille, Amsterdam, Pays-Bas (2020); Moderna Museet, Stockholm, Suède (2019), Serpentine Gallery, Londres (2017). Elle a participé à la Munch Triennial, Munchmuseet, Oslo, Norvège (2022); La 34e Biennale de São Paulo, Fundação Bienal, São Paulo, Brésil (2021); et à la 58e exposition internationale d’art, Biennale Arte, Venise, Italie (2019). En 2025, l’artiste a reçu le SPECTRUM – Prix international de la photographie, à l’occasion duquel une importante exposition personnelle lui a été consacrée au Sprengel Museum de Hanovre, accompagnée d’une publication.
Born in Sarpsborg, Norway, 1986 Lives and works in Oslo, Norway