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Cette deuxième exposition consacrée à Karlo Kacharava chez Modern Art réunit des dessins inédits issus de ses carnets, réalisés entre 1991 et 1992, aux côtés de peintures datées de 1988 à 1993. Le titre de l’exposition Sometimes Ballerina, Sometimes Priest, in Reality, a Murderer reprend l’une des phrases de l’artiste, griffonnée sur l’un de ses dessins.


L’exposition offre un aperçu de son approche de l’écriture automatique où le texte et l’image s’entrelacent de manière fluide. Des phrases récurrentes apparaissent, écrites en géorgien, qui témoignent à la fois d’un humour caustique et d’une forme de consommation chaotique de l’information, telles que « Rêves de Mazhavanadze » – en référence à Vassil Mazhavanadze, premier secrétaire du parti communiste de Géorgie de 1952 à 1972. En parallèle, des figures historiques sont convoquées par l’artiste comme le peintre néo-expressionniste allemand Helmut Middendorf, James Ensor, Francesco Clemente ou encore l’écrivain et journaliste norvégien Ivar Enoksen, parmi d’autres.


En regard de ces dessins, l’exposition présente des peintures réalisées en 1992, notamment Poet who Burned his Poems ainsi qu’une série de portraits dessinés sur papier. Cet ensemble révèle l’intérêt de Karlo Kacharava pour saisir les poses et expressions d’une multitude de personnages, qu’il réintègre par la suite dans ses peintures.


Si chaque dessin possède une force unique, l’œuvre intitulée Anarchist’s Dream se démarque du reste. Aucun des personnages représentés dans le dessin préparatoire n’apparaît dans la version finale. Au même titre que l’assemblage d’un texte qui mêle le français, le géorgien à l’allemand suggère un dialogue fécond qui croise différentes cultures à différentes idées.


Bien que la toile Train Station n’ait jamais vu le jour, plusieurs esquisses et dessins préparatoires présentés dans l’exposition permettent de mieux comprendre le processus créatif de l’artiste. Ils témoignent de son goût pour l’expérimentation et apparaissent comme des clefs de lectures précieuses de son évolution artistique, invitant le spectateur à réfléchir aux liens entre l’intention, la création et l’œuvre achevée.


Figure culte en Allemagne et dans tout le Caucase, Karlo Kacharava (né en 1964 à Samtredia – décédé en 1994 à Tbilissi) est une figure emblématique des cercles artistiques et intellectuels géorgiens avant sa mort prématurée à l’âge de trente ans des suites d’un anévrisme cérébral soudain. De 1981 à 1986, il étudie l'histoire de l'art à l'Académie nationale des Beaux-arts de Tbilissi, puis rejoint l'Institut Chubinashvili d'histoire de l'art géorgien comme chercheur. Parallèlement à ses à ses activités artistiques au sein du Groupe du Dixième Étage de Tbilissi, il produit de nombreuses œuvres poétiques et de théorie critique. En 1990, il quitte l'URSS pour la première fois et s'installe brièvement à Cologne. Au cours de sa vie, Kacharava participe à près de 40 expositions. En 1997, il reçoit à titre posthume le prix d'État Giorgi Chubinashvili pour sa contribution à l'histoire de l'art géorgien.
En 2017, une grande rétrospective a été organisée par Irena Popiashvili au Musée national géorgien. Ses œuvres sont conservées dans les collections du Musée national géorgien, Tbilissi ; le He Art Museum, Shunde ; la Kolodzei Art Foundation, Highland Park ; MARe/ Muzeul de Arta Recenta, Budapest ; Collection Rachofsky, Dallas et à la Tate, Londres. En décembre 2023, le S.M.A.K Gand a organisé la première exposition muséale des œuvres de Kacharava hors de Géorgie.
Pour plus d’informations, veuillez contacter Saskia Hartman Davies (saskia@modernart.net).

Cette deuxième exposition consacrée à Karlo Kacharava chez Modern Art réunit des dessins inédits issus de ses carnets, réalisés entre 1991 et 1992, aux côtés de peintures datées de 1988 à 1993. Le titre de l’exposition Sometimes Ballerina, Sometimes Priest, in Reality, a Murderer reprend l’une des phrases de l’artiste, griffonnée sur l’un de ses dessins. L’exposition offre un aperçu de son approche de l’écriture automatique où le texte et l’image s’entrelacent de manière fluide. Des phrases récurrentes apparaissent, écrites en géorgien, qui témoignent à la fois d’un humour caustique et d’une forme de consommation chaotique de l’information, telles que « Rêves de Mazhavanadze » – en référence à Vassil Mazhavanadze, premier secrétaire du parti communiste de Géorgie de 1952 à 1972. En parallèle, des figures historiques sont convoquées par l’artiste comme le peintre néo-expressionniste allemand Helmut Middendorf, James Ensor, Francesco Clemente ou encore l’écrivain et journaliste norvégien Ivar Enoksen, parmi d’autres.
En regard de ces dessins, l’exposition présente des peintures réalisées en 1992, notamment Poet who Burned his Poems ainsi qu’une série de portraits dessinés sur papier. Cet ensemble révèle l’intérêt de Karlo Kacharava pour saisir les poses et expressions d’une multitude de personnages, qu’il réintègre par la suite dans ses peintures. Si chaque dessin possède une force unique, l’œuvre intitulée Anarchist’s Dream se démarque du reste. Aucun des personnages représentés dans le dessin préparatoire n’apparaît dans la version finale. Au même titre que l’assemblage d’un texte qui mêle le français, le géorgien à l’allemand suggère un dialogue fécond qui croise différentes cultures à différentes idées.
Bien que la toile Train Station n’ait jamais vu le jour, plusieurs esquisses et dessins préparatoires présentés dans l’exposition permettent de mieux comprendre le processus créatif de l’artiste. Ils témoignent de son goût pour l’expérimentation et apparaissent comme des clefs de lectures précieuses de son évolution artistique, invitant le spectateur à réfléchir aux liens entre l’intention, la création et l’œuvre achevée.
– Irena Popiashvili, Curatrice, Karlo Kacharava Estate, Tbilisi
Figure culte en Allemagne et dans tout le Caucase, Karlo Kacharava (né en 1964 à Samtredia – décédé en 1994 à Tbilissi) est une figure emblématique des cercles artistiques et intellectuels géorgiens avant sa mort prématurée à l’âge de trente ans des suites d’un anévrisme cérébral soudain. De 1981 à 1986, il étudie l'histoire de l'art à l'Académie nationale des Beaux-arts de Tbilissi, puis rejoint l'Institut Chubinashvili d'histoire de l'art géorgien comme chercheur. Parallèlement à ses à ses activités artistiques au sein du Groupe du Dixième Étage de Tbilissi, il produit de nombreuses œuvres poétiques et de théorie critique. En 1990, il quitte l'URSS pour la première fois et s'installe brièvement à Cologne. Au cours de sa vie, Kacharava participe à près de 40 expositions. En 1997, il reçoit à titre posthume le prix d'État Giorgi Chubinashvili pour sa contribution à l'histoire de l'art géorgien. En 2017, une grande rétrospective a été organisée par Irena Popiashvili au Musée national géorgien. Ses œuvres sont conservées dans les collections du Musée national géorgien, Tbilissi ; le He Art Museum, Shunde ; la Kolodzei Art Foundation, Highland Park ; MARe/ Muzeul de Arta Recenta, Budapest ; Collection Rachofsky, Dallas et à la Tate, Londres. En décembre 2023, le S.M.A.K Gand a organisé la première exposition muséale des œuvres de Kacharava hors de Géorgie.
Pour plus d’informations, veuillez contacter Saskia Hartman Davies (saskia@modernart.net).