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À l’occasion de sa première exposition personnelle en dehors des États-Unis et de ses débuts chez Modern Art, Christopher Culver présente une nouvelle série de dessins inspirés des paysages marécageux du nord de la Floride et des zones frontalières du Texas – des territoires à la fois chargés par des tensions psychiques et politiques mais aussi marqués par le déclin économique et un délabrement visible. Intitulée Florida and Texas, l’exposition prolonge l’étude que mène l’artiste sur les paysages en déshérence et l’architecture spectrale des villes postindustrielles, documentant des traversées inquiétantes dans les marges du Sud-américain.


Réalisés à partir de ses propres photographies, les dessins de Christopher Culver dégagent une atmosphère menaçante et sensible, portant les traces de vies invisibilisées. Par accumulation et soustraction ses dessins aux fusains et pastel donnent au papier un effet saturé et cendré qui évoque le grain de la pellicule. Un monde crépusculaire, enveloppé de brume et au bord de la désagrégation s’offre à nous. Si les dessins de l’artiste prennent la nuit pour décor, l’obscurité des salles de cinéma ou des immeubles voilés d’ombre, Florida and Texas le conduit cette fois-ci en plein jour, face à la lumière crue d’un soleil écrasant.
Les œuvres présentées dans l’exposition témoignent des zones périphériques de la Sun Blet explorées par l’artiste. Dans ces étendues désolées, d’anciennes villes autrefois animées sont aujourd’hui réduites à de simples nœuds sans vie dans les chaînes d’approvisionnement mondiale uniquement ponctués d’entrepôts de grandes surfaces. Dans ces espaces, les marchandises circulent librement tandis que les humains sont surveillés, les animaux sont confinés, et où l’aliénation se transforme en ressentiment.



Des poids lourds parsèment le paysage, inexplicablement figés et immobiles – symboles d’une logistique du « juste-à-temps ». Dans The Problem with Worlds (2025), l’un d’eux reste à l’arrêt au bord d’une autoroute, près du Rio Grande, fleuve qui s’épare les États-Unis du Mexique. En marge de ces couloirs commerciaux, la stagnation s’installe et l’immobilité inquiétante annonce un effondrement à venir : des lignes à haute tension strient le ciel, reliant des géographies jamais vues et les terres brûlées laissent entendre le bourdonnement de l’électricité qui devient assourdissant.
Le nord de la Floride constitue le pendant tropical de la région frontalière du Texas, qui se révèle verdoyant et luxuriant bien que la stagnation soit également perceptible dans ce territoire. Le dessin intitulé Inland (2025) laisse apparaître la topographie d’une berge envahie par la végétation autour d’un bassin de rétention d’eau. Des palmiers sabal et des chênes recouverts de mousse espagnole forment un mur de feuillage dense et désordonné qui obstrue une ligne électrique affaissée qui suggère que la nature a commencé à reprendre possession de cette terre sujette aux ouragans.



Des scènes d’intérieurs et des natures mortes offrent un aperçu de la vie quotidienne dans cette région en transformation. Dans Grandmother’s Table (2025), flacons de médicaments et assiettes en papier composent un autel improvisé dans le vide. Une fenêtre d’angle projette sa lumière sur ce monde d’ombre et enveloppe les objets d’une atmosphère chaleureuse. En parallèle, les animaux apparaissent dans un état d’entre-deux : des chats de refuge se reposent dans leurs cages immobiles, à la fois sensibles et résignés.
Dans son ensemble, les œuvres de l’exposition construisent une réalité interconnectée, à la fois étrange et vide, façonnées par les difficultés, les mythes et les conspirations. Sous l’effet de la chaleur, le paysage engendre une atmosphère paranoïaque où tout ce qui semble solide de dissout dans l’air. Si ce monde suspendu échappe au langage, les dessins parviennent néanmoins à en restituer une forme de vérité. La rédemption peut sembler illusoire dans un contexte de crise, mais la succession de scènes composées par Christopher Culver propose de laisser subsister la possibilité, subtile et décalée, d’une forme d’empathie.
– Matthew Grumbach



Christopher Culver est né à Miami en 1985. Il vit et travaille à New York. Il est diplômé du San Francisco Art Institute en 2008, et de L’Université du Texas à Austin en 2013. Son travail à fait l’objet d’expositions personnelles, notamment : Unhome, American Art Catalogues, New York (2025); Tough Joy, Michael Benevento, Los Angeles (2024); Manhattan, Chapter NY, New York (2023); Interior, The Meeting, New York (2021); The Problem with Worlds, A.D., New York (2021); Goodbye Houses, Redling Fine Art, Los Angeles (2017). Il a également fait partie d’exposition collective notamment Scenes of Disclosure, Greene Naftali, New York (2025); A Vanished Wholeness, Modern Art, Paris (2025); DIANA Gallery, New York (2024); Pendulum, Winter Street Gallery, Edgartown (2023); The Prey and the Shadow, Crèvecoeur, Paris; Off-Kilter, Michael Benevento, Los Angeles; About Tegne, Collaborations, Copenhagen; New memories, ECHO, Cologne (toutes en 2022); Some Say the Soul is Made of Wind, Downs & Ross, New York (2021); et Who’s Afraid of the Great Indoors, Redling Fine Art, Los Angeles (2021). En octobre 2025, Christopher Culver présentera sa première exposition personnelle avec Modern Art.
Pour plus d’informations, veuillez contacter Saskia Hartman Davies(saskia@modernart.net).

À l’occasion de sa première exposition personnelle en dehors des États-Unis et de ses débuts chez Modern Art, Christopher Culver présente une nouvelle série de dessins inspirés des paysages marécageux du nord de la Floride et des zones frontalières du Texas – des territoires à la fois chargés par des tensions psychiques et politiques mais aussi marqués par le déclin économique et un délabrement visible. Intitulée Florida and Texas, l’exposition prolonge l’étude que mène l’artiste sur les paysages en déshérence et l’architecture spectrale des villes postindustrielles, documentant des traversées inquiétantes dans les marges du Sud-américain.
Réalisés à partir de ses propres photographies, les dessins de Christopher Culver dégagent une atmosphère menaçante et sensible, portant les traces de vies invisibilisées. Par accumulation et soustraction ses dessins aux fusains et pastel donnent au papier un effet saturée et cendrée qui évoque le grain de la pellicule. Un monde crépusculaire, enveloppé de brume et au bord de la désagrégation s’offre à nous. Si les dessins de l’artiste prennent la nuit pour décor, l’obscurité des salles de cinéma ou des immeubles voilés d’ombre, Florida and Texas le conduit cette fois-ci en plein jour, face à la lumière crue d’un soleil écrasant. Les œuvres présentées dans l’exposition témoignent des zones périphériques de la Sun Blet explorées par l’artiste. Dans ces étendues désolées, d’anciennes villes autrefois animées sont aujourd’hui réduites à de simples nœuds sans vie dans les chaînes d’approvisionnement mondiale uniquement ponctués d’entrepôts de grandes surfaces. Dans ces espaces, les marchandises circulent librement tandis que les humains sont surveillés, les animaux sont confinés, et où l’aliénation se transforme en ressentiment.
Des poids lourds parsèment le paysage, inexplicablement figés et immobiles – symboles d’une logistique du « juste-à-temps ». Dans The Problem with Worlds (2025), l’un d’eux reste à l’arrêt au bord d’une autoroute, près du Rio Grande, fleuve qui s’épare les États-Unis du Mexique. En marge de ces couloirs commerciaux, la stagnation s’installe et l’immobilité inquiétante annonce un effondrement à venir : des lignes à haute tension strient le ciel, reliant des géographies jamais vues et les terres brûlés laissent entendre le bourdonnement de l’électricité qui devient assourdissant. Le nord de la Floride constitue le pendant tropical de la région frontalière du Texas, qui se révèle verdoyant et luxuriant bien que la stagnation soit également perceptible dans ce territoire. Le dessin intitulé Inland (2025) laisse apparaître la topographie d’une berge envahie par la végétation autour d’un bassin de rétention d’eau. Des palmiers sabal et des chênes recouverts de mousse espagnole forme un mur de feuillage dense et désordonnée qui obstrue une ligne électrique affaissée qui suggère que la nature a commencé à reprendre possession de cette terre sujette aux ouragans.
Des scènes d’intérieurs et des natures mortes offrent un aperçu de la vie quotidienne dans cette région en transformation. Dans Grandmother’s Table (2025), flacons de médicaments et assiettes en papier composent un autel improvisé dans le vide. Une fenêtre d’angle projette sa lumière sur ce monde d’ombre et enveloppe les objets d’une atmosphère chaleureuse. En parallèle, les animaux apparaissent dans un état d’entre-deux : des chats de refuge se reposent dans leurs cages immobiles, à la fois sensibles et résignés.Dans son ensemble, les œuvres de l’exposition construisent une réalité interconnectée, à la fois étrange et vide, façonnées par les difficultés, les mythes et les conspirations. Sous l’effet de la chaleur, le paysage engendre une atmosphère paranoïaque où tout ce qui semble solide de dissout dans l’air. Si ce monde suspendu échappe au langage, les dessins parviennent néanmoins à en restituer une forme de vérité. La rédemption peut sembler illusoire dans un contexte de crise, mais la succession de scènes composées par Christopher Culver propose de laisser subsister la possibilité, subtile et décalé, d’une forme d’empathie.
– Matthew Grumbach
Christopher Culver est né à Miami en 1985. Il vit et travaille à New York. Il est diplômé du San Francisco Art Institute en 2008, et de L’Université du Texas à Austin en 2013. Son travail à fait l’objet d’expositions personnelles, notamment : Unhome, American Art Catalogues, New York (2025); Tough Joy, Michael Benevento, Los Angeles (2024); Manhattan, Chapter NY, New York (2023); Interior, The Meeting, New York (2021); The Problem with Worlds, A.D., New York (2021); Goodbye Houses, Redling Fine Art, Los Angeles (2017). Il a également fait partie d’exposition collective chez Greene Naftali, New York (2025); A Vanished Wholeness, Modern Art, Paris (2025); DIANA Gallery, New York (2024); Pendulum, Winter Street Gallery, Edgartown (2023); The Prey and the Shadow, Crèvecoeur, Paris; Off-Kilter, Michael Benevento, Los Angeles; About Tegne, Collaborations, Copenhagen; New memories, ECHO, Cologne (toutes en 2022); Some Say the Soul is Made of Wind, Downs & Ross, New York (2021); et Who’s Afraid of the Great Indoors, Redling Fine Art, Los Angeles (2021). En octobre 2025, Christopher Culver présentera sa première exposition personnelle avec Modern Art.
Pour plus d’informations, veuillez contacter Pascale de Graaf (pascale@modernart.net).